Bulletin de la Société de Géographie : cinquième série, toma XVII

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NOTE SUR LA GÉOGRAPHIE

PHYSIQUE

3° Une chaîne très-massive appelée par les géographes le petit Atlas, élevée de 800 à 1000 mètres au maximum, épaisse de huit à dix lieues et traversée par les cours d'eau venus de l'intérieur. 4° Une haute plaine alluviale s'appuyant sur la chaîne précédente, large de cinq à huit lieues et haute de 500 à 700 mètres. 5° Une bande montagneuse formée par les contre-forts du plateau central et les petites vallées qui en descendent. Les rivières qui arrosent cette partie de l'Algérie sont le Sig, l'Habra, le Mina et leurs affluents. Ces cours d'eau ont leur origine sur le plateau même à 1000 ou 1100 mètres d'altitude dans de petites vallées herbeuses à pentes très-douces. Ils serpentent quelque temps entre des collines d'un faible relief. Le sol est trèsriche et percé par places par des roches de grès gris. Il n'y a là nul indice de soulèvements actuels ou récents, pas de dislocations ni de failles, nulle part d'escarpements. Les vallées sont tantôt d'érosion, tantôt d'alluvion; mais les érosions sont toutes dans des alluvions antérieures. Si ce plateau se soulève ou s'abaisse, ce ne peut être que d'un mouvement égal sur une grande étendue. Malgré la rareté des pluies et la grande perméabilité du terrain, le réseau hydrographique est bien dessiné. Sur ces grandes surfaces si peu inclinées, on ne rencontre pas de vallon sans écoulement. Le sous-sol est formé d'une couche de grès qui retient une partie des eaux pluviales. Les sources sont assez nombreuses, presque partout pérennes et d'un débit constant. Le plateau se termine brusquement sur le Tell par une ligne sinueuse d'escarpements ou de fortes pentes. De longs contre-forts à sommet aplati, sans cesse amincis par


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