Bulletin de la Société de Géographie : cinquième série, tome XVII

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DU COURS DU CAMBODGE.

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niste, ont rassemblé de nombreux matériaux sur la géologie et l'histoire naturelle des pays traversés. Malheureusement, ils ont dû cesser dès Luang-Prabang, faute de moyens de transport et de ressources suffisantes, de recueillir et de conserver des échantillons de roches et de plantes. Si, en géologie, on ne peut s'attendre à des résultats bien complets et bien précis, en raison de la difficulté plus grande que présente ce genre de recherches, auquel les renseignements fournis par les indigènes ne peuvent être d'aucun secours, en minéralogie au moins, M. Joubert aura à signaler les immenses richesses accumulées dans la province du Yunnan et les régions limitrophes. En botanique, les infatigables recherches de M. Thorel permettront de reconstituer à peu près sans lacune tout le règne végétal en Indo-Chine, et enrichiront la science de 1500 à 2000 espèces nouvelles. Enfin, les dessins de M. Delaporte, dont le travail a été incessant, complètent à tous les points de vue, paysages, monuments, costumes, types, ustensiles, demeures, etc., la masse de renseignements écrits rapportés par tous les membres de la Commission sur chaque partie de cette longue exploration. Une centaine de minutes de cartes à différentes échelles, une vingtaine de photographies, cinquante à soixante plans de monuments, quatre à cinq cents dessins, deux cent cinquante échantillons géologiques, un herbier de trois à quatre mille plantes, une centaine d'inscriptions ou de documents en langues indigènes ; tels sont les principaux matériaux qu'aura à mettre en œuvre la publication officielle de ce voyage, que prépare en ce moment le ministère de la Marine et des Colonies.

SOC. DE GÉOGR. — FÉVRIER 1869,

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