Bulletin de la Société de Géographie : cinquième série, tome XVII

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NOTE SUR

L'EXPLORATION

bien le bras de Li-Kiang qu'il faut considérer comme la rivière principale. En résumé, le voyage de la commission française est le premier qui ait résolu le difficile problème du passage de l'Inde en Chine. Quoique le point de départ des expéditions anglaises, Bhamo sur l'Iraouady, où l'on peut parvenir en bateau à vapeur, soit beaucoup plus rapproché de la frontière de la Chine que ne l'était Cratieh, point de départ de l'expédition française, les difficultés provenant des populations sont telles, dans cette direction, qu'elles ont, jusqu'à présent, fait échouer toutes les tentatives des Anglais. La formation, sur la frontière de Chine, du royaume mahométan de Taly, est devenu un obstacle de plus, et la commission française a couru elle-même les plus grands dangers dans cette ville. Un Anglais, M. Conper, parti de Shanghaï au moment où se terminait le voyage d'exploration dont nous donnons aujourd'hui les résultats généraux, n'a pas même pu arriver jusque là et a dû rebrousser chemin sur Tatsien-lou, dans le Sse-tchuan, malgré le concours empressé qu'il a trouvé chez tous les missionnaires catholiques. Taly et Bhamo sont les deux têtes de la route commerciale qui relie la Birmanie au Yun-nan. Ce court intervalle sera sans doute franchi avant peu, malgré les obstacles que nous signalons, par l'expédition anglaise que l'on annonce être partie de Calcutta. Une réussite, en pareil cas, en amène toujours une seconde, et l'émulation, en matière scientifique, est la seule lutte vraiment féconde et vraiment digne de nations civilisées.

RÉSUMÉ DES TRAVAUX DE LA COMMISSION. Aux détails donnés par l'auteur de la note qui précède, la rédaction du Bulletin croit utile d'ajouter un résumé


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