Mémoires de Billaud-Varennes

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CHAPITRE XXXIII. Le philantrophe. —Fuite chez les indépendans.

OBENISCO, l'ami d'Azor, prit ici la parole pour nous faire observer qu'un asile plus sûr , plus agréable, m'attendait hors de Mexico. « Ou donc? chez quel homme sensible et courageux allez-vous conduire un proscrit de l'inquisition?... » Azor sourit , Obenisco ajoute qu'il sera jour avant trois heures ; qu'un départ nécessaire devait plutôt avoir lieu ce matin avant qu'on s'aperçut de mon évasion , qu'être remis au lendemain , etc. Il m'invita , en conséquence , à prendre du repos, tandis qu'il allait préparer ce que nécessitait un assez long voyage. J e le remerciai de cette attention , comme du généreux secours qu il m'avait accordé par mon libérateur, qui jouait le mystérieux ; mais ne songeant point au sommeil , j'invitai Azor à reprendre le fil de son récit ; et il ne demandait pas mieux. « L'année dernière, don Roxas vint avec moi à Mexico, où le vice-roi Calléjas... — Vénégas est donc remplacé ! . . — Son successeur... — Digne en effet de l'être ! — Accuellit notre philosophe comme un grand personnage ; mais après un festin splendide, mon protecteur lui ayant demandé un ordre pour vous voir ; il le prie poliment de s'adresser à l'archevêque, qui l'adresse à l'inquisiteur, qui le renvoie à Calléjas : lassé de faire le volant entre ces trois raquettes , il va trouver directement votre prieur, avec des argumens sonores..., incorruptible, ! Il fut vraiment faché de ne pas réussir,


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