Revue coloniale : Deuxième série : Année 1848

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— 170 — dence industrielle, » les immigrants devront payer une taxe mensuelle de 4 schellings, ou travailler pour un planteur sur une habitation avec un engagement d'une année. Cet engagement est frappé d'un timbre qui coûte 20 schellings au maître, la première fois, et de 10 à 4 schellings, par une diminution graduelle, à chaque renouvellement successif du même contrat. Enfin, l'ordonnance impose une taxe de 57 fr. 50 cent, à tout immigrant qui quitte la colonie, à ses propres frais, par chaque année qui manque à l'accomplissement des cinq années de résidence industrielle exigées de tous les immigrants introduits aux frais du trésor. Cette ordonnance ne doit avoir d'effet que pendant une année seulement. Lorsquelle sera renouvelée, on a l'intention de l'amender de façon à ce que la taxe mensuelle soit payable, non par les immigrants qui ne travaillent pas à la culture, mais par les maîtres convaincus d'employer, sur leurs habitations, des immigrants sans contrats timbrés. Les directeurs de la Compagnie des Indes qui ont demandé cette modification ont craint que la taxe mensuelle ne devint un moyen d'oppression et d'extorsion. Mais, d'un autre côté, le gouverneur de la colonie dit que cette mesure a déterminé à prendre du travail sur les habitations bon nombre d'immigrants, qui auparavant passaient leur temps à flaner dans la ville, vivant de toute sorte d'industries parasites. Les relevés de l'année dernière (1847) constatent une diminution sensible des salaires. Pendant les six derniers mois de l'année 1846, près des trois quarts du nombre total des immigrants étaient employés à raison de 14 à 16 schellings par mois. Des statistiques ultérieures montrent que le nombre des Indiens engagés à 16 schellings a considérablement diminué, et que le nombre de ceux qui travaillent à raison de 14 et même de 12 schellings s'est accru considérablement. Quant aux immigrants introduits dans la colonie depuis le mois de juin, le taux de leur salaire est resté fixé invariablement à 8 schellings au lieu de 10. La santé des immigrants a été satisfaisante pendant l'année 1847. 2° Immigration d'Indiens dans les colonies d'Amérique. — Dans notre dernier rapport, continuent les commissaires, nous avons passé en revue les progrès de l'immigration depuis le moment où elle a été reprise, en 1844, faisant connaître ce qui a été fait dans le cours de cette année et de l'année suivante, et les mesures prises pour 1846. Prenant notre point de départ de cette dernière période, nous publions le tableau suivant, qui indique le nombre des Indiens dont l'introduction a été autorisée, et le nombre de ceux qui ont été effectivement transportés dans les colonies d'Amérique en 1846.


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