Revue coloniale : Deuxième série : Année 1848

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— 165 — Pour l'aire connaître le chiffre total de la consommation en Angleterre pendant l'année 1847, il faut ajouter à ces 5 millions 812,537 quintaux provenant des colonies britanniques, 975,455 quintaux importés de l'étranger, savoir : 237,241 quintaux provenant des colonies étrangères où l'esclavage n'existe pas et introduits sous le régime de la loi de 1845 maintenant abrogée, et 738,214 quintaux venant du Brésil, de Cuba, PortoRico, etc. On sait que le sucre étranger a dû être admis en Angleterre pendant les six premiers mois de 1848, à raison de 25 francs le quintal, et pendant les six derniers mois de la même année, à raison de 23 francs 12 centimes, le droit sur le sucre colonial étant de 17 francs 50 centimes. Nous saisirons la première occasion de constater l'augmentation de produits étrangers qu'a dù amener cet abaissement progressif du tarif. Dès le 1 janvier 1848, on pouvait déjà prévoir que le sucre étranger allait faire une concurrence ruineuse aux colonies anglaises, c'est ce qui est établi dans un rapport dont il est parlé ci-après. e r

Rapport du comité de l'association des planteurs sur la situation des colonies anglaises des Indes occidentales. Le comité des planteurs des Indes occidentales a fait, le 26 janvier 1847, un rapport à ses commettants sur l'état des intérêts qu'il représente. C'était une sorte de préliminaire à la discussion qui a eu lieu quelques mois après, dans la chambre des communes, sur la question de savoir s'il y avait lieu d'abroger la loi de 1846 relative aux droits sur les sucres, et d'assurer, par l'abandon du principe de cette loi, une protection permanente aux colonies anglaises. Ce document complète l'exposé de la question qui a été traitée dans une autre partie du présent recueil, et qui comprend, outre le rapport dont nous publions ici l'analyse : 1° un rapport d'un comité de la chambre des communes, chargé de faire une enquête sur la situation des colonies des Indes occidentales ; 2° les débats qui ont eu lieu dans la même chambre à propos du tarif des sucres; 3° une protestation de la chambre de commerce de la Jamaïque contre le vote qui a été le résultat de ces débats. L'ensemble de ces documents donne une connaissance complète de la question jusqu'en 1849. Nous n'avons pas sous les yeux le texte même du rapport du comité des planteurs. Mais, à défaut de cette pièce, nous reproduisons l'analyse qu'en a donnée le journal le Times.


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