Revue coloniale : Deuxième série : Année 1848

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— 106 — plus haut dans les importations effectuées des divers établissements français avec lesquels la Guadeloupe est en relation. On doit ce résultat à l'accroissement survenu dans les importations de morues de Terre-Neuve. Ce produit, sujet à dépérissement, et renfermé dans des colis encombrants,a dû nécessairement influer sur la navigation dans une progression plus rapide que n'a pu le faire sa valeur relativement aux chiffres des importations. 11 y a, au contraire, diminution dans le nombre des navires et caboteurs expédiés aux colonies françaises, sans que, pour cela, le chiffre des valeurs des marchandises qui y ont été importées ait varié d'une manière sensible. Cette diminution se divise en proportion à peu près égale entre la Martinique et Terre-Neuve. Les navires français de long cours ont pris dans les relations de la Guadeloupe avec les autres colonies françaises une part assez importante. Il résulte, du tableau suivant, que le nombre de ces navires a été à l'entrée de 61 et de 16 à la sortie. 4° Navigation par bâtiments au long cours entre la Guadeloupe et les colonies françaises en 1816 (doubles voyages compris).

Sur ces 61 navires, 39 sont venus de Terre-Neuve, ce qui fait 13 de plus qu'en 1845. 17 sont désignés comme venant du Sénégal ; mais une grande partie d'entre eux provient des autres comptoirs français de la côte d'Afrique, d'où ils ont été expédiés sur lest pour la Guadeloupe, après avoir déposé dans ces parages les houilles qu'ils avaient chargées en France pour les besoins de la station navale de la côte d'Afrique.


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