Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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qui suivent l'éclosion. Sa nourriture est beaucoup plus coûteuse que celle de la poule. Quoique proprement granivore, il admet facilement, dans sa ration, une forte proportion de légumes hachés et de grosses graines. Dans certaines circonstances on peut le nourrir à bon marché en le promenant par troupeaux. Le pigeon est un oiseau fort à part. Sa grande puissance de locomotion doit faire supposer que, pour môme poids de grain consommé, il fournit moins de viande qu'un oiseau qui ne vole pas ; mais, d'un autre côté, l'aptitude au vol lui facilite la recherche de sa nourriture. Sa très-rapide croissance permet de prélever continuellement pour la table un tribut sur le pigeonnier. Il est proprement granivore, mais se contente de menus grains. Il demande peu de cette surveillance et de ces petits soins que réclament les autres oiseaux de basse-cour. Il est donc d'un élève avantageux, là où l'on peut lui laisser un libre parcours et où il trouve dans les champs de quoi se nourrir en toute saison. Le canard, et l'oie surtout, pondent beaucoup moins que la poule et fournissent, pour un même poids d'aliments consommés, une plus grande quantité de viande et surtout de graisse. Ce sont en outre des oiseaux rustiques et propres aux localités marécageuses. Leur élève est avantageux là surtout où ils peuvent se procurer une partie de leur nourriture dans les marais et les cours d'eau, ou dans les pâtures. Le canard est proprement omnivore, et on peut facilement faire entrer dans son alimentation des matières animales et des racines cuites. L'oie est l'oiseau domestique le plus herbivore.

NANTES,MmeV C.MELLINET,IMPRIMEUR, PLACE DU PILORI, 5. e


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