Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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ques personnes, toutefois, en élèvent avec succès, et leur prix vénal sur le marché de Gayenne est très-élevé. NOTES.

Du dindon. L'élève du dindon n'est en général profitable qu'autant qu'on peut assurer à ces animaux, qui mangent beaucoup, une nourriture peu coûteuse. Si on les tient enfermés il faut, pour les nourrir, avoir en abondance des menus grains et des criblures; si on les fait sortir il faut les confier à la garde d'un enfant et leur faire parcourir les champs, les chemins et la lisière des bois, où ils trouvent des graines, des vers et des insectes. L'instinct de ces oiseaux les porte à rester réunis en troupe, et on peut aisément les conduire et les ramener. Le dindon pond beaucoup moins que la poule; en outre, les petits sont fort délicats, et, quelque soin qu'on en prenne, il en meurt en assez grand nombre. L'oiseau adulte est au contraire d'un tempérament très-rustique. En France, la dinde ne pond guère que dix ou douze œufs à chaque ponte, et il n'y a que deux et au plus trois pontes dans l'année. La première au printemps. En général elle dépose ses œufs çà et là, et on est obligé de les chercher et de les réunir. L'incubation dure un mois. Les petits sont fort délicats; ils craignent le froid et les grandes pluies. On les nourrit avec de la mie de pain émiettée et trempée, avec des œufs cuits et durcis au feu, du lait caillé, de la farine. On mêle volontiers à leurs aliments des feuilles d'ortie hachées et les feuilles de quelques légumes. A deux mois on peut commencer à les faire un peu sortir. Lorsque les petits ont atteint la grosseur d'une poule, ils sont forts et rustiques.


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