Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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Tel est donc le résultat de l'exaltation des forces de nutrition que la domestication a amenée, que la poule pond un plus grand nombre d'œufs avant de couver et pond de nouveau peu de temps après la naissance de ses poussins; qu'elle couve plusieurs fois dans la môme année et pond même quelques œufs dans la saison du repos, sans que le désir de couver suive ces pontes hors saison. La domestication a multiplié considérablement la production des œufs et introduit une certaine irrégularité dans la succession naturelle de la ponte, de l'incubation, de l'éducation des petits et de la période de repos qui était l'ordre de l'état de nature. En France on admet qu'une bonne poule, bien nourrie, pond 120 à 150 œufs par an. La plus grande abondance des œufs, dans une basse-cour, est au printemps; la ponte se soutient en été; elle se prolonge, tout en diminuant d'abondance, dans le commencement de l'automne, puis elle s'arrête en novembre et décembre, saison de la mue, pour ne reprendre qu'au début du printemps suivant. On recueille cependant quelques œufs çà et là dans la période de repos. Je n'ai pas fait d'observations assez précises à la Guyane pour pouvoir dire comment la ponte s'y comporte. Les poules y sont en général assez médiocrement nourries, en sorte qu'à l'influence du climat se joint celle d'une faible alimentation. En général, je crois que si la ponte ne s'arrête pas dans une saison de repos comme en France, elle est en tout temps faible. Il est probable que, sinon pour toute la basse-cour à la fois, au moins pour chaque poule en particulier, il y a des périodes de repos, et que la ponte ne recommence que plus tard qu'en France après l'éclosion de la couvée. On nourrit les poules avec toutes sortes de grains, orge,


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