Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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(les bois. De gros lézards, des couleuvres, des serpents venimeux dévorent les petits poussins. Les grosses couleuvres attaquent môme les oiseaux adultes. Les aigles et d'autres oiseaux carnassiers exercent de semblables déprédations. Les cbauves-souris saignent et épuisent par perte de sang les poules qui couchent dehors et s'introduisent, si elles le peuvent, dans le poulailler. Les insectes parasites tourmentent la volaille; l'habitude des poules de se rouler de temps en temps dans la poussière, ou sur la cendre, paraît avoir pour but de se débarrasser d'une partie de ces hôtes incommodes. Aussi placet-on volontiers un petit tas de cendre au voisinage du poulailler. Des épidémies meurtrières s'abattent fréquemment sur les basses-cours, à la Guyane, et y exercent de grands ravages. Je regrette de ne pouvoir spécifier la nature de ces maladies. Elles surviennent surtout dans la saison sèche et m'ont paru sévir plutôt sur le littoral que dans la région boisée de l'intérieur. Elles détruisent le tiers, la moitié, les deux tiers de la volaille. La ville de Cayenne est très-sujette à ces accidents. La saison des grandes pluies est peu favorable à l'élève des poussins. Les poules sont souvent atteintes de la maladie du pian; elles montrent alors des ulcères à fond saillant et bourgeonné. Le prix des poules et des œufs varie beaucoup à la Guyane, suivant les localités. Chez les Indiens on paie une poule ou un coq, toujours assez maigre, 1 franc. Dans les quartiers les nègres les vendent 1 fr. 50 et 2 fr. Autour de la ville les prix sont plus élevés.


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