Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 109 — doivent aussi recevoir des aliments de choix, où entre le plus possible de résidus de laiterie. On tue le porc à un an, quinze mois ou deux ans. Il continue à gagner en poids. C'est suivant qu'on a plus ou moins de matières à lui faire consommer, qu'on le garde plus longtemps ou qu'on le lue plus jeune. Passé trois ans, la chair pourrait devenir dure et le profit de volume gagné faible. Le régime d'engrais dure trois ou quatre mois. Suivant l'âge, la race, le degré de graisse, le porc, au moment d'être tué, pèse 80, 100, 200, 300 kil. et plus même dans les grandes races perfectionnées. C'est l'animal où le déchet du poids vivant au poids net est le plus faible; tout pour ainsi dire s'utilise. Le sang, la peau, la tête, une partie des viscères qui se perdent dans d'autres animaux servent comme aliments. Dans les bêtes engraissées, la graisse forme jusqu'à 27 % du poids. Je ne pense pas que dans les pays chauds, et surtout au voisinage de l'équateur, les porcs même des meilleures races, si bien soignés et si bien nourris qu'ils soient, puissent prendre une croissance et une graisse qui rappelle même de loin ce qu'on voit dans les pays tempérés. DE LA VOLAILLE. C'est un fait incontestable, que les oiseaux se prêtent beaucoup plus aisément que les mammifères à changer de climat. Soit que l'on porte dans les jardins zoologiques du Nord les oiseaux des contrées équatoriales, soit qu'on amène sous l'équateur les espèces domestiques du Nord, il est facile de voir que le tempérament de ces animaux souffre bien moins de ce changement climatérique, que celui des mammifères.


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