Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 90 — 3° Fortes races des pays riches , 400 a 800 kilos. Toute bête qui devient impropre à un autre service, peut être utilisée pour la boucherie, môme sans avoir été mise à l'engrais. Sa viande, quoique moins délicate et moins abondante, est toujours d'un bon usage. Le bœuf, même non engraissé, pèse environ un tiers en sus de la vache. Du buffle ; intérêt qu'il y aurait à tenter son tion à la Gayane.

acclimata-

Le buffle est proprement le bœuf des pays chauds et humides. On le croit originaire de l'Asie intertropicale ou de l'Afrique. Sa peau , épaisse et presque dépourvue de poil, semble peu sensible à la piqûre des insectes. Son tempérament est très-propre aux pâturages aquatiques et marécageux. Il aime et recherche l'eau et se plaît à y prendre des bains prolongés. Dans l'Indo-Chine, à Java, aux Philippines, le buffle est élevé beaucoup plus communément que le bœuf et est regardé comme le bétail de travail indispensable des rizières. Quoique peut-être moins actif, moins sociable, moins intelligent que le bœuf, il est parfaitement capable de domestication, Il y aurait évidemment beaucoup d'intérêt à essayer cet utile animal à la Guyane, soit pour l'élève en savane, soit pour la domesticité proprement dite cl le travail rural. Pour que le buffle se prêtât avec quelque succès à l'élève en savane, il faudrait qu'il ne fût pas naturellement vagabond, car dans ces prairies coupées de marécages, de hautes herbes et de bouquets de bois, une bête qui irait au loin et n'aurait pas l'instinct de revenir au parc, se perdrait ou deviendrait la proie des tigres. Il faudrait encore que son naturel ne fût pas trop grossier et trop farouche,


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