Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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valle les aliments puissent être ruminés ; ou donne le plus souvent à manger trois fois : de grand malin, à midi et le soir. Les bêles boivent deux fois, soir et malin , et dans les grandes chaleurs, lorsqu'elles travaillent, trois fois. Le bœuf est généralement soumis à la castration à un an et demi ou deux ans. Il commence à travailler à deux ans et demi. Il est fort, mais lent dans ses mouvements. Il tire soit au joug, soit au collier. Il faut une habitude particulière pour savoir le bien conduire. îl craint la grande chaleur au travail. On doit donner aux bœufs de travail deux ou trois litres d'avoine , outre leur ration de fourrage, et faire attention à ce qu'ils aient tout te temps nécessaire pour ruminer. Un bœuf fait la moitié ou les deux tiers du travail d'un cheval, La race bovine a été spécialisée diversement en vue de fournir ou une lactation considérable, ou une viande abondante et une aptitude prématurée à engraisser, ou un travail actif et énergique. Les races très-perfectionnées sont toujours d'un entretien plus coûteux et ne sont jamais rustiques. Il serait peu prudent de compter sur leur réussite dans les climats chauds, toujours plus ou moins malsains pour ces animaux. Une bête soumise à l'engrais augmente en général d'environ un tiers en cinq mois de régime très-nourrissant et de repos musculaire. Le poids de la viande d'une bête abattue est à son poids absolu comme 50 ou 00 : 100. Le poids absolu de l'espèce bovine peut être estimé : 1° Très-petites races rustiques , demi-sauvages, élevées en savanes ou en maigres pâtures de landes, 160, 200 à 300 kilos. 2° Bêles domestiques des contrées peu fertiles, nourries médiocrement, 250 à 500 kilos.


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