Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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insectes ; on ne peut pas les élever sans leur laisser la majeure partie du lait des mères... Ils sont très-sujets aux vers... Le sel produit un très-bon effet sur le bétail... Les maladies attaquent les bêtes à cornes dans les temps chauds, époque des mouches et autres insectes... La presque totalité des veaux qui naissent dans le temps chaud meurent attaqués du foie... La majeure partie des vaches tarissent au bout de quelques jours, quand on les a privées de leur veau ; d'ailleurs elles ne donnent pas le quart du lait qu'elles donnent en Europe ; outre qu'il ne crême pas, le beurre est blanc. En leur donnant une forte nourriture, du sel et du maïs, elles valent un peu mieux. L. Wray. — Jamaïque... Les bêtes à cornes, tenues dans des savanes d'herbe de Guinée, sont très-faibles pour le labour. J'ai vu au Muséum d'histoire naturelle de Paris, des bœufs du Cambodge vivants. C'est une race très-particulière remarquable par ses jambes hautes et fines, par ses formes sveltes et sa grande agilité à la course. Le zébu ou bœuf à bosse, qui se plaît dans les pays chauds et secs, dépérit dans les localités humides et trèsboisées. En Algérie, la race bovine indigène est de très petite taille et les vaches ont très-peu de lait. Elle est trèssupérieure en rusticité aux bêtes amenées d'Europe. Les vaches amenées de France ne peuvent réussir qu'au prix de soins particuliers. A l'île de Ténériffe, sur le plateau de la Laguna, élevé de 600 mètres et formé de terres fertiles, les bœufs sont grands et beaux. La race de la côte est au contraire de petite taille.


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