Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 72 On ne saurait trop insister sur l'utilité des parcs et des hangars d'abri, trop recommander d'y réunir tous les soirs le troupeau. Sous un climat trop humide, il est très-sain pour les animaux d'être préservés de la pluie au moins pendant la nuit. La réunion dans le parc diminue beaucoup les pertes de bêtes dévorées par les tigres (jaguars) ; elle permet de mieux défendre les animaux contre les insectes et de guérir facilement les plaies et beaucoup de petites maladies, en commençant le traitement dès le début du mal. Il faut s'appliquer à combattre le développement d'insectes parasites sur la peau des animaux, tiques, divers acarus, ver macaque, etc.. Une étroite sympathie lie l'état de la peau à la santé générale, et ce serait méconnaître les lois les plus avérées de la physiologie que de croire qu'on peut impunément laisser se multiplier les insectes. On détruit les tiques en les tirant avec une pince, ou en les touchant avec un pinceau trempé dans de la benzine. Les acarides, qui se développent souvent en grand nombre et font tomber le poil, seront combattues par des lotions avec de l'huile de ricin, de l'eau de suie, de l'infusion de tabac. Beaucoup de substances diverses détruisent ces petits animaux ; il faut choisir celles qui ne peuvent pas nuire, absorbées par la peau ou léchées par le bétail. On se trouvera bien souvent de frotter d'huile de carapa, ou tout au moins de graisse, les parties les plus sensibles ou celles où le poil serait tombé. On détruit les vers macaques en appliquant sur la petite ouverture, placée au milieu de la tumeur, un peu d'onguent imprégné d'une substance insecticide ou bien un peu de chou caraïbe sauvage pilé


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