Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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été, et que l'on a coupé plus exactement les buissons et les bouquets de bois, qui pouvaient intercepter la vue dans la savane. Comme la savane est souvent très-plate, il peut être commode pour les gardiens de noter et de dégager un peu sur la lisière des bois qui la ferment, quelques arbres sur lesquels il soit facile de monter pour avoir une vue étendue. Il serait mieux encore de placer en lieux convenables des poteaux avec une grossière échelle. Une élévation au-dessus du sol de peu de mètres permet ordinairement de dominer toute la plaine. Dans les grandes Antilles et dans le Brésil austral, on peut donner des chevaux aux gardiens des hattes, pour exercer leur surveillance et leur permettre de rassembler plus facilement les animaux. Le cheval est trop délicat et trop maladif à la Guyane pour qu'on puisse y donner des montures aux surveillants. Il faut dire aussi q u e , tant en raison de la disposition des lieux, que de l'action énervante du climat, les bêtes à cornes sont bien moins disposées à courir, à vagabonder et à fuir devant l'homme, que dans d'autres pays. Si les gardiens ont des chiens, il faut que ceux-ci soient extrêmement doux avec les animaux. Des bêtes tenues en savane n'ont que trop de tendance à devenir farouches; bien mieux vaut ne pas avoir de chiens du tout, que d'en avoir qui puissent les faire fuir ou les irriter. Dans toute halte où les bêtes sont mal apprivoisées, il ne faut pas que les gardiens aient de chiens. On doit faire rentrer les bêtes de bonne heure au parc et longtemps avant que le jour commence à baisser. Par là, on rend facile la recherche des animaux égarés, et on peut bien passer l'inspection du troupeau chaque après midi.


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