Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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- 61 Les chevaux, au Mexique, trouvent des conditions d'existence très-variées , puisque le pays présente des côtes très-chaudes, des plateaux d'un climat tempéré, de hautes montagnes très-froides ; mais nulle part le cheval n'y paraît aussi vigoureux qu'en Europe. Dans les hautes régions où la température est fraîche, la raréfaction de l'air est probablement une cause de débilitation. J'ai entendu dire que le climat de Cochinchine était moins défavorable pour les chevaux que celui d'autres régions placées sous une latitude semblable. DE L'ESPÈCE BOVINE.

Le bœuf me paraît beaucoup plus apte que le cheval à supporter le climat équatorial. Quoique les bêtes à cornes ne soient pas encore aussi nombreuses à la Guyane qu'on pourrait le désirer, il y en a cependant un assez grand nombre , environ 8,000 peut-être. (On sait que le pays a une population de 20,000 âmes.) Les troupeaux, placés sur les savanes par des habitants soigneux et intelligents, y ont multiplié assez rapidement, quand le local a été bien choisi et qu'ils ont été l'objet de soins convenables. Au Para et dans l'Orénoque, il y a des troupeaux considérables, et l'exportation des bêtes à cornes y est une industrie lucrative. Aux Antilles, les animaux introduits par les premiers colons s'étaient multipliés si rapidement que leur chasse était devenue une industrie et qu'on était obligé de détruire les troupeaux sauvages, pour protéger les cultures contre leurs déprédations. Je partagerai en deux catégories les bêtes à cornes que j'ai vues à la Guyane. D'un côté, je mettrai les vaches qui vivent sous la main de l'homme, qui reçoivent des soins journaliers et intelligents, qui ont une nourriture


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