Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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des soins attentifs et coûteux d'entretien ; de l'autre, elle est d'un usage peu avantageux , parce que sa force étant médiocre elle ne peut faire que de légers charrois sous la conduite d'un conducteur que l'on paie cher et que l'on forme difficilement. On répète que l'âne craint moins la chaleur que le cheval ; cela peut être vrai dans ces pays chauds et secs qu'on rencontre entre le tropique et la région tempérée chaude, comme l'Egypte où l'on voit de très-beaux ânes, le nord de l'Afrique, l'Arabie, etc. ; mais quand , poursuivant sa route au midi , on entre dans la région intertropicale proprement dite et surtout qu'on approche de l'équateur, l'âne perd de sa force et devient délicat. En tout pays, c'est au reste une bête que l'on n'emploie guère que là où l'on ne peut nourrir et entretenir un cheval. La supériorité de ses forces sur celles de l'homme n'est pas telle qu'il puisse y avoir beaucoup d'économie à le faire travailler, puisqu'au travail il lui faut un conducteur et que son entretien et sa nourriture coûtent toujours des soins. On voit quelques ânes dans la ville de Cayenne et sur les habitations les plus proches. Ils servent surtout à traîner de petites voitures. On les soigne beaucoup et on leur donne une nourriture recherchée. Ils peuvent rendre d'utiles services dans les habitations voisines de la ville pour porter tous les jours au marché des légumes ou des fruits sous la conduite d'une femme ou d'un homme peu valide. NOTES DIVERSES. J'ai vu d'assez beaux ânes et d'assez beaux mulets à Vera-Cruz. Je crois que l'air y est moins humide que dans les petites Antilles.


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