Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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« La force du mulet est plus grande que celle du cheval pour porter (à dos) des fardeaux (et il faudrait sans doute ajouter surtout dans les pays de montagnes)... Quant au tirage, le mulet n'est pas susceptible de ces vigoureux efforts du cheval qui surmontent un obstacle... qui ne durent qu'un moment, mais qui demandent une grande énergie. L'allure du mulet est plus égale, plus constante, et si elle est moins vive, elle peut durer plus longtemps. La force moyenne de tirage est la môme proportionnellement à la masse (c'est-à-dire qu'un mulet tire à peu près autant qu'un cheval de môme taille, de môme masse que lui, et qu'il n'opère que la moitié du tirage d'un cheval de masse double). Le mulet n'exige pas une nourriture aussi choisie que le cheval. Il semble que ses organes digestifs, comme ceux de l'âne, soient plus puissants et plus propres à dissoudre et à digérer les substances dont ils se nourrissent... Les mulets sont moins sujets aux maladies que les chevaux ; leur durée dans le travail des fermes est plus l o n g u e . . . Ils supportent mieux la chaleur et sont par conséquent plus aptes au travail dans les pays chauds. On ne se fait pas une idée de la sobriété à laquelle le mulet peut atteindre sans dépérir quand il ne travaille pas. Dans nombre de fermes on ne lui donne que de la paille pendant toute la morte saison. Aussi peut-on sans exagération porter à un tiers l'économie que procure le mulet sur sa nourriture, comparativement au cheval, relativement à sa quantité ou à sa q u a l i t é . . . La santé du mulet paraît souffrir d'un climat humide. »

Le mulet comparé au cheval nous présente donc pour traits principaux : Force absolue moindre, moins de feu au travail, mais


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