Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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On veut encore que l'eau où ils s'abreuveront soit claire et de bonne qualité. Ces prescriptions sont très-sages ; mais on doit se rappeler que les conditions premières et principales du bon entretien de ces animaux sont : La résidence dans une localité salubre (les bancs de sable de la côte sont les lieux les plus sains) ; L'usage d'une nourriture suffisamment abondante et suffisamment choisie. Je ne crois pas qu'on puisse se dispenser, à la Guyane, môme hors le temps du travail, de donner une certaine quantité de grain et d'herbe de choix ; Les pansements réguliers dans lesquels on s'attachera à détruire les insectes parasites et l'habitation dans une écurie saine et bien disposée. NOTE. Du mulet aux colonies françaises

d'Amérique.

Les Antilles, qui employaient autrefois une quantité trèsconsidérable de mulets, les liraient particulièrement de France, Poitou et Saintonge, de la Plata et du Venezuela. C'est dans cette dernière contrée que l'élève du mulet a été pratiqué avec quelque extension sous le climat le plus chaud. Je renvoie le lecteur à ce que j'ai dit des llanos de l'Orénoque en parlant du cheval. Les mulets se payaient fort cher aux colonies, de 600 à 1,200 fr., prix élevé relativement à la taille et à la force de ceux qu'on y amenait. Il y a toujours eu sur eux une grande mortalité. C'étaient surtout les sucreries qui employaient ces animaux. Avant l'introduction des machines à vapeur, les


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