Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 50 — leur en donne parfois 18 ou 20 litres), on donne toujours, en diminuant le foin , pas mal de paille pour que la nourriture garde un volume suffisant. En travail, une bête doit manger un tiers en sus de sa simple ration d'entretien. C'est à peu près proportionnellement au poids de l'animal qu'il faut diminuer la nourriture en se servant de chevaux de petite taille. Il est impossible de dire en quoi l'herbe fraîche des pays chauds équivaut au foin d'Europe. Il est incontestable qu'elle est infiniment moins nutritive même que la bonne herbe verte des pays tempérés. Le maïs, par lequel on est obligé d'y suppléer à l'avoine ou à l'orge, est sain, mais probablement moins stimulant que l'avoine. A volume égal il pèse presque double. On donne au cheval sa nourriture en quatre ou cinq fois dans les vingt-quatre heures. On sait que cet animal ne dort qu'une partie de la nuit, et qu'on doit lui garnir, le soir, abondamment son râtelier. On le fait boire deux fois par j o u r , soir et malin , à sa discrélion. La peau étant, dans le cheval, douée d'une vitalité énergique, doit être tenue dans un grand état de propreté. C'est pour cela qu'on l'étrille. Les sabots doivent être tenus avec soin et propreté ; on doit renouveler les fers assez souvent. L'écurie doit être suffisamment aérée, pourvue d'une bonne litière et nettoyée régulièrement. La reproduction du cheval doit être entourée de soins particuliers. Il faut, pour que la race ne dégénère pas, ne la confier qu'à des animaux de bonne qualité, et veiller particulièrement au bon choix des étalons. La jument pleine doit être bien nourrie, tenue au repos ou


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