Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 35 — Les endroits couverts de forets épaisses sont au contraire malsains pour le bétail. L'usage de hangars ou d'écuries bien construites, bien aérées, qui préservent les animaux, au moins pendant la nuit, de l'action des pluies abondantes des régions équatoriales, qui les défendent contre les insectes et les chauvessouris vampires. Une nourriture saine et suffisante, présentant, sous un volume modéré, les éléments d'une bonne alimentation. L'addition d'un peu de sel aux aliments est d'un très-bon effet. En général, les bêtes devraient manger un peu moins que dans le n o r d , mais les aliments devraient être plus délicats et plus riches. Un travail musculaire très-modéré, équivalant a la moitié ou aux deux tiers a peine du travail d'Europe. Un pansement très-soigné, où l'on s'attachera à détruire les insectes de diverse nature qui s'attachent à la peau, tourmentent les animaux et engendrent des dartres. Pour certaines espèces animales, la rénovation du sang par le croisement avec des reproducteurs amenés d'Europe. Des mammifères

naturels aux pays

équatoriaux.

Le climat équatorial est peu favorable au développement des mammifères et surtout des mammifères proprement herbivores. Ils sont toujours plus nombreux au voisinage du tropique qu'à celui de la ligne. On peut comparer, à cet égard, le Gabon au Sénégal et surtout au Cap. Les mammifères des régions équatoriales diffèrent, en général, beaucoup par leur tempérament et leurs habitudes, des mammifères domestiques de l'Europe. Les singes sont omnivores. Les édentés sont omnivores et par la structure de leur peau, la mollesse de leurs mouvements et la singulière ténacité de leur vie, révèlent une constitution


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