Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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— 30 — raient un poids exagéré. On donne une certaine quantité de grain aux animaux qui mangent une herbe trop peu nutritive. Une bête qui mange du foin sec, de la paille et du grain, boit davantage. Une bête, à qui l'on donne de l'herbe fraîche et des racines fraîches, boit moins. A la Guyane, on ne peut pas préparer du foin ; l'humidité excessive du climat et la multitude des insectes s'y opposent. L'herbe verte du pays doit être regardée comme beaucoup moins nutritive que celle de France ; elle est en même temps plus dure et plus grossière , plus résistante à l'action des sucs digestifs. Il faut donc joindre a l'herbe ou une certaine quantité de grain, ce qui est bien difficile dans un pays qui en produit si peu , ou tout au moins une certaine quantité d'herbe de choix, plus tendre et plus nourrissante. Je donnerai plus loin la liste des plantes fourragères de la colonie, et je dirai ce que l'on peut présumer de leur valeur alimentaire relative. Il est très-avantageux de donner un peu de sel au bétail. La dose qui convient aux grands animaux est de 30 grammes, le mieux est de le mêler au fourrage. L'eau que l'on donne pour boisson doit être pure et de bonne qualité. Les grands animaux boivent le plus souvent deux fois par jour, soit malin et soir. Pendant les chaleurs sèches, ils peuvent boire encore au milieu de la journée. A la Guyane, où il croît un assez grand nombre de plantes vénéneuses, on doit s'attacher à les détruire dans les pâturages et surtout à ne pas les couper avec d'autres herbes dans les provisions d'herbe fraîche qu'on apporte à l'étable. Ecuries, hangars. — Il est très-utile à la santé des animaux de leur donner de bons logements, qui les protègent contre les intempéries atmosphériques. Sous le ciel


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