Agriculture de la Guyane Française de 1855 à 1860

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de graine. Sa croissance est rapide. On pourrait commencer à la couper à un mois et demi ou deux mois, et cependant elle reste encore verte et fraîche pendant un ou deux mois environ ; ce qui permettrait de faire peut-être deux coupes et de se servir de la même pièce pendant quelque temps. La plante est facile à couper, et, comme elle est tout-a-fait annuelle, il n'y pas à craindre de la voir se perpétuer et gêner les cultures ultérieures. Enfin, elle se contente d'un sol passable, pourvu au moins qu'il soit meuble et que le semis soit fait au moment le plus favorable, soit au retour des pluies. Les tiges vertes, si les animaux les mangent avec plaisir, serviraient de surcroît de ration à des bêtes qui recevraient des graminées vertes. Le docteur Ricard cite, comme très-bon fourrage, les tiges feuillées d'une légumineusc du Sénégal, qui me paraît identique ou très-analogue au pois chiche de Caycnne. On pourrait peut-être se servir de la même manière du lablab vulgaris. On a, je crois, employé, comme légumineusc fourragère, et en même temps comme plante réparatrice du sol, à Maurice et à la Réunion, le pois de Máscate, mucuna atropurpúrea, et divers dioclea. Je ne puis qu'indiquer ces plantes que je n'ai jamais vues vivantes. On s'est servi aussi, dans les mêmes contrées, du pois d'Angole ou Ambrevade , cajanus flavus. Les rameaux feuilles de celte plante me paraissent un peu durs et probablement n'ont qu'une valeur nutritive médiocre. Si quelqu'un voulait tenter de s'en servir, il faudrait semer assez serré et couper jeune. J'indique dans les notes quelques autres légumineuses.


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