PIZARRE.
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tre, contribué aux progrès de diverses connaissances, telles que la navigation, la géographie, l'astronomie, la médecine et l'histoire naturelle ; mais l'humanité, justement révoltée des crimes qui souillent l'histoire des conquérants espagnols, n'a-t-elle pas le droit de dire que ces avantages ont été payés beaucoup trop cher ? Quant à l'Espagne, on a observé que sa décadence date de l'époque môme où les trésors de l'Amérique semblaient devoir, en l'enrichissant, assurer sa prépondérance sur les autres nations. L'or du Mexique et du Pérou ne peut empêcher Philippe I I de faire b a n q u e route : « L'Espagne, a dit Montesquieu avec autant d'esprit que de justesse, a fait comme ce roi insensé qui demanda que tout ce qu'il toucherait se convertit en or, et qui fut obligé de recourir aux dieux pour les prier de finir sa misère. »