Histoire de la découverte et de la conquête de l'Amérique

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DÉCOUVERTE DE L'AMÉRIQUE.

gea de complimenter le cacique ; celui-ci, prévenu de la visite des hommes blancs, s'empressa de venir au-devant d'eux. Dans cette entrevue, on se fît de part et d'autre beaucoup de politesses, il y eut échange d'assurances amicales. Le lendemain, la majesté indienne ayant témoigné le désir de faire une visite à l'amiral lui-même, celui-ci reçut le cacique avec les égards dus à son rang, et obtint son amitié en lui faisant présent de quelques bagatelles d'Europe. Cependant Barthélémy, guidé par des informations très-explicites sur la situation réelle des mines d'or, suivit avec sa troupe la route qui lui avait été indiquée; on ne l'avait pas trompé, car il trouva, près des racines de gros arbres, de l'or à fleur de terre ; convaincu que la terre, en cet endroit, recelait en abondance dans son sein le précieux métal, il en recueillit quelques grains et revint annoncer à son frère son heureuse découverte. Elle détermina Colomb à exécuter le projet qu'il avait formé de fonder une colonie dans ce pays, et il ordonna immédiatement qu'on construisît les maisons près de l'embouchure de Bélem. On se mit aussitôt à l'ouvrage ; en peu de temps les travaux furent terminés ; ces maisons en bois étaient couvertes de feuilles de palmier. Colomb choisit dans son équipage quatre-vingts hommes à la tête desquels il mit son frère Barthélémy, et qui devaient former la colonie; il les pourvut de tous les instruments et de toutes les choses qui pouvaient leur être nécessaires; comme la rivière abondait en poissons de toute espèce, il laissa aux colons beaucoup d'ustensiles de pêche. Parmi les poissons excellents qu'on trouvait dans le Bélem, il y avait une espèce de sardine ou d'anchois ; les sauvages employaient u n moyen singu-


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