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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
un des plus grands cours d'eau de la Guyane, absolument inconnu des géographes ( 1 ) . » Toujours accompagné du fidèle Apatou, Crevaux s'engage sur l'Oyapock, le 22 août 1878 ; il remonte le fleuve en quinze jours, après une navigation assez facile, et atteint les sources de l'Oyapock et les monts Tumuc-Humac le 22 septembre. P o u r
voyager
sur
les criques qui descendent des montagnes et coulent vers l'Amazone, le D
Crevaux et ses hommes sont
r
obligés de construire une pirogue d'écorce. après
Enfin,
cinquante-cinq journées de marche, soit en
canot, soit à pied, le voyageur atteint les rives du Parou. La descente de cette rivière, coupée de rapides et de nombreux sauts, dans lesquels le D J . Crevaux r
faillit périr et perdit plusieurs canots et presque tous ses bagages, demanda quarante et un jours. L e 9 j a n vier 1879, il arrivait au Para. Nous ne raconterons pas les voyages du D J . C r e r
vaux sur l'Ica et le Yapura, affluents de l'Amazone, ni son exploration de l'Orénoque qui fit l'objet d'un troisième voyage, le dernier avant celui où le hardi explorateur devait tomber
sous les coups
des Indiens
Tobas. « E n résumé, dit le D Crevaux, j'ai exploré, dans r
mes deux voyages, six cours d'eau : deux fleuves de la Guyane, le Maroni et l'Oyapock, et quatre affluents de l'Amazone, le Y a r y , le P a r o u , l'Ica et le Yapura. « Si le Maroni, l'Oyapock et l'Ica étaient connus, (1) D
r
J . Crevaux, De
année 1880, p. 33).
Cayenne
aux
Andes
(Tour
du
monde,