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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
ces tribus, il partit pour gagner l'Amazone en franchissant les monts T u m u c - H u m a c . Il ne
put mettre
son projet à exécution ; les indigènes l'ayant a b a n donné, il dut reprendre sa marche sur Cayenne. Patris apportait des notes précieuses et de magnifiques collections recueillies en route ; malheureusement, la pirogue qui les portait chavira en franchissant un rapide ; tout fut perdu. Ce voyageur assure, ce qui, du reste, a été confirmé par le docteur Crevaux, que des sources du Maroni à celles de l'Oyapock, la distance est très courte, quinze lieues à peine. La même constatation fut faite, vingt ans après, par Mentelle, qui remonta l'Oyapock, gagna les sources du Maroni par terre et revint à Cayenne en descendant son cours ; il dit n'avoir pas parcouru plus de quinze lieues pour aller d'un fleuve à l'autre. Son projet était aussi d'atteindre le bassin de l ' A mazone ; il dut y renoncer faute de guide. En
1787 Leblond, en 1836 Leprieur, suivant à
peu près la même route, gagnèrent le Maroni par l'Oyapock et le Camopi. E n 1 8 6 1 , M . Vidal, chargé d'une mission scientifique, étudia tout le cours du Maroni ; il a laissé une relation
des plus intéressantes du résultat de
ses
voyages et de ses travaux. Telles sont les explorations les plus remarquables, au point de vue de la topographie et de la connaissance de la Guyane. Tous ces renseignements étaient encore bien vagues, et il restait de grands espaces inconnus, d'immenses régions inexplorées. C'est au D
r
J . Crevaux que revient l'honneur d'avoir complété les