LA
GUYANE
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FRANÇAISE.
un monticule, le Mont-Cépérou, berceau de la colonie, fortifié, on s'en souvient, par son premier gouverneur, M. de Brétigny. D u côté opposé, s'étendent le port et la rade, sorte de bras de mer formé par un coude du Cayenne à son embouchure ; les navires de
cinq
cents tonneaux ayant un tirant d'eau de 4
peu-
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vent yentrer sans danger. U n e jetée, récemment construite, s'avance dans l'intérieur de la rade et rend le débarquement
facile
à toute
marée.
Sur le quai
s'ouvre la rue du P o r t qui traverse la ville et vient aboutir à la place d'Armes, où s'élèvent l'hôtel du gouverneur et plusieurs établissements
publics; à
droite s'étend le canal Laussat. V u e de la rade, la ville offre un coup d'œil des plus pittoresques ; des bouquets de palmiers et de c o c o tiers s'élèvent au-dessus des toits des maisons ; les palétuviers qui s'étendent sur la plage, et les hauteurs verdoyantes qui bornent l'horizon, lui font un encadrement des plus riants. Lorsqu'on pénètre dans la ville, l'impression est plus grande encore : comme aux Antilles, les
mai-
sons n'ont qu'un étage, et sont absolument dépourvues de vitres ; les appartements, au lieu d'être p r o tégés contre le soleil et la pluie par de simples j a l o u sies, sont ornés de larges galeries extérieures fermées par des nattes vertes où l'air circule librement.
plus confortable
C'est
qu'à la Martinique.
Les rues, au moins les principales, sont larges, bien pavées et éclairées la n u i t ; elles se coupent à angles droits et forment à leur jonction
des petites places
bordées de maisons. Une eau claire et limpide, ame-