LA
GUYANE
77
FRANÇAISE.
« Sur cette arène inégale et accidentée,
les
cou-
rants qui charrient le limon bourbeux des rivières luttent avec les lames de l'Atlantique, et de cette rencontre résultent des ressacs tumultueux qui se traduisent en raz de marée et en barres partielles. Les petits navires s'y
trouvent parfois compromis ( 1 ) . »
E n avant, et à peu de distance du rivage, s'élèvent un certain nombre d'îlots : le Grand et le Petit nétable, Rémire, l'Enfant Perdu, les îles
Con-
les îles du Salut et
Vertes.
L e Grand Connétable se dresse en face de la rivière Approuague ; c'est une roche nue et escarpée, haute d'environ
cent mètres. A son
sommet, on a tout
récemment installé un mât de signaux
et une mai-
sonnette pour le gardien, seul habitant du rocher solitaire. Les îles Rémire
sont au nombre
de quatre : le
Père, la Mère et les deux Frères ou les deux Mamelles. L'îlot le Père est le poste des pilotes qui entrent les navires à Cayenne. Sur l'îlot la Mère on a établi l'infirmerie des transportés. L'Enfant P e r d u , rocher isolé à huit kilomètres de Cayenne, sert de repère pour l'entrée du port ; on y a construit en 1864 un phare à feu fixe avec charpente de fer. Les îles du Salut, appelées autrefois îles du Diable, furent débaptisées par M . de Chanvalon quand il dut y débarquer les colons qu'on lui envoyait de France (1) Bouger, Voyage 1
er
semestre 1866).
dansla
Guyane
française
(Tour
du
monde,