La Guyane Française

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LA

GUYANE

ordinaire, et mangent

FRANÇAISE.

les baies des fruits et des

arbustes parmi lesquels ils nagent ( 1 ) . » L'éminent géographe donne la même description des inondations annuelles du Pérou. D u cap d'Orange à l'embouchure du Maroni, le littoral se développe bas et uniforme sur une étendue de 320 kilomètres environ. Il est formé de terres d'alluvion couvertes de nombreux palétuviers que la mer baigne à marée haute, et coupé de distance en distance par les fleuves, dont les bouches forment de petites baies et des caps sans importance ; les principaux, après le cap d'Orange, sont : la pointe Béhague, à l'embouchure de l'Approuague, la pointe Macouria en face de Cayenne, sur la rivière de ce n o m , et la pointe Française,

à l'entrée du Maroni.

Quoique parfaitement unies, les côtes ne sont pas d'un abord facile. « La mer épaisse, opaque, y est d'une couleur jaune, qui vers la côte anglaise prend des tons de sépia ; ce ne sont plus les eaux bleues et limpides de l'Océan

Des bancs s'étendent fort loin au

large, et souvent on ne voit que très imparfaitement la terre, alors que le peu de profondeur de l'eau défend de s'en approcher davantage

Il s'est produit

depuis plusieurs années un curieux phénomène. Autrefois, si grand que fût le vent, il soulevait à peine ses eaux boueuses; aujourd'hui, les dépôts des vases se sont solidifiés en plusieurs endroits, et ont formé des bancs de vase dure qui gênent le mouvement de la mer. (1) Malte-Brun, Géographie

universelle,

t. V I , pages 243-244.


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