LA
GUYANE
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FRANÇAISE.
d'où s'élèvent quelques sommets isolés, semblables à des îles sortant de la mer ( 1 ) . » Malouet compare les basses terres du littoral, c o u pées par une foule de petits bassins, formant entre eux deséminences peu élevées, àun plat d'œufs au miroir. L'ingénieur Guisan disait qu'en coupant pur le milieu des poires de toutes grandeurs et figures, les unes dans leur largeur, les autres en travers, et qu'en les posant sur leur coupe en les disposant sur un plan incliné vers la mer, on se formerait en petit une idée de la plupart des cantons de la Guyane française, dans toute la partie qui borde la mer, jusqu'à
douze
ou
quinze lieues dans les terres (2). On divise le
territoire
de la
Guyane en
terres
hautes et enterres basses. Les terres hautes commencent aux premières cataractes des rivières, et
vont
s'élevant graduellement dans l'intérieur jusqu'à une chaîne de montagnes (les monts Tumuc-Humac), qui occupe toute la partie méridionale des Guyanes. Cette chaîne se développe entre les bassins du Maroni et du Y a r y , qu'elle sépare ; sa profondeur est de dix à douze mille mètres. « Elle est moins importante qu'on ne l'avait cru généralement, écrit le docteur J . Crevaux. Le baromètre ne nous a pas indiqué de hauteur
dé-
passant quatre cents mètres au-dessus du niveau de la mer. L'altitude de ces montagnes est si faible que
la
température que nous y avons observée n'est que de 2° ou 3° au-dessus de celle de la plaine. La végétation des points les plus élevés est celle de la zone torride. ( 1 ) Bouyer, — Voyage
en Guyane
(2) Cité par Gaffarel, Colonies
(Tour du monde, 1866).
françaises,