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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
des terres situées entre l'Amazone et le Japock ou Vnicent Pinçon ; cette dernière rivière devenait donc
la
ligne de division des possessions françaises et portugaises. Depuis lors, cette délimitation a été un sujet de contestations continuelles. A Lisbonne, on feignait de confondre le Japock et l'Oyapock, quoique celuici soit
situé à 3° plus au nord que le Vincent P i n -
çon. L e traité conclu à Madrid le 29 septembre fixa la frontière des deux colonies limitrophes
1801 à la
rivière Parapanatuba, par 0° 10' de latitude nord ; le traité d'Amiens, tout en reportant cette limite plus au nord, lui fit suivre le cours de l' Araguari, dont l ' e m bouchure est au sud du cap Nord,
par 1° 1 5 ' de lati-
tude septentrionale. Quoi qu'il en soit, aux termes de l'article
107 du traité de Vienne (9 juin 1815)et par
suite de la convention passée à Paris le 28 août 1817 pour l'exécution provisoire des stipulations de cet article, la Guyane française nous fut l'Oyapock tivement
remise jusqu'à
seulement, sauf décision ultérieure relaau
territoire
contesté.
Malgré
les n o m -
breuses notes échangées depuis lors entre les diplomates des deux puissances, la question n'est pas encore tranchée : adhuc subjudice
lis est.
« V u e à vol d'oiseau, la Guyane apparaît comme une mer de feuillage. C'est l'expression la plus c o m plète de la puissance de la sève tropicale. A part quelques contreforts
éloignés de
la grande chaîne des
Andes, qui coupent à angle droit les rivières et en interrompent le cours à une vingtaine de lieues de leur embouchure, la Guyane est un pays de plaines