La Guyane Française

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40 d'utiliser

LA

GUYANE

FRANÇAISE.

les îles du Salut, alors nommées îles du

Diable (il les

débaptisa pour la circonstance),

si-

tuées à neuf lieues au nord-ouest de Cayenne, et à trois lieues en face de K o u r o u . Il les visite, fait tracer un chemin, déblayer une source et dresser des tentes ( 1 ) . L e 19 mars 1 7 6 4 , la Ferme (2) vient débarquer quatre cent treize passagers sur l'îlot principal (maintenant l'île Royale). E n même

temps, le capi-

taine de ce navire avise M . de Chanvalon de l'arrivée prochaine de deux-mille

nouveaux colons.

Que faire en cette occurrence ? L'intendant n'a pu prévenir en France de l'état de l'établissement, et faire suspendre les envois d'hommes ; dès son arrivée il avait voulu écrire, mais M. Morisse avait refusé de retarder le départ du bateau qui aurait pu emporter ses lettres. Dans son embarras, M . de Chanvalon retourne au camp de K o u r o u et se décide à utiliser les bords de la rivière ; il remonte son cours pendant environ vingt lieues, trace les limites des premières concessions, fait construire quelques carbets et y envoie des vivres. Ces concessions

s'étendaient jusqu'au

Château-Vert,

à

douze lieues de la mer ; on n'alla pas au delà à cause d'un saut qui rend la navigation difficile. E n terre ferme, un peu au-dessus de la zone des palétuviers, là où sont situées les premières concessions, le fleuve tourne brusquement, et sa rive forme

comme une

presqu'île ; cet endroit est choisi pour y jeter les fon-

( 1 ) Correspondance de l'intendant, lettre n ° 5 2 . (2) Etat des bâtiments expédiés du port de Rochefort.


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