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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
comme les précédentes, se dirigea, sur le Havre par la Seine. Le jour même du départ, l'abbé de Marivaux, voulant passer d'un
bateau
dans un autre, tomba
dans le fleuve
et se noya en face de la
la Conférence.
Le
500
tonneaux, et la
Charité,
de
du transport des colons, quittèrent
porte de navire
Grand-Saint-Pierre,
400, la
de
chargés
France
le
3 juillet. Dès le début de la traversée, des discussions s'élevèrent au sujet du commandement, que M. de Royville entendait conserver
tout entier, tandis que chacun
voulait en avoir sa part. On relâcha à Madère, où l'on séjourna huit jours ; les associés profitèrent de cette escale pour se et former un complot
réunir
dont le but était de supprimer
M. de Royville. Ses compagnons lui reprochaient de s'être vendu à la Compagnie de Rouen, et ils allèrent jusqu'à l'accuser de méditer leur mort pour
garder
un pouvoir sans partage. On reprit la mer ; quelques jours après, le 18 septembre, les conjurés pénétrèrent dans la cabine du chef, le poignardèrent et jetèrent son corps par-dessus bord. Réunissant ensuite tous les passagers sur le pont, ils licencièrent la compagnie des gardes, destituèrent les officiers et se partagèrent l'autorité.
La direction
do l'expédition fut confiée à M . de Bragelone, qui devait exercer son commandement sous le
contrôle
d'un Conseil de surveillance. D i x jours après ces événements, les navires arrivaient en vue de Cayenne. Les chefs croyaient trouver un
établissement
en ruine, un village
désert :