202
LA
GUYANE
FRANÇAISE
dres occasionnés par ces milliers de larves qui se développent et subissent toutes leurs
transformations
aux abords du cerveau, amènent une méningo-céphalite qui emporte le malade au bout de quelques jours, après des souffrances atroces. Parmi les habitants des fleuves, nous ne citerons que le piraï,
poisson excessivement vorace, servi par
une puissante mâchoire garnie
de
dents aiguës et
tranchantes. L e piraï est redoutable, il s'attaque de préférence aux extrémités, et bien des imprudents ont eu les orteils tranchés. La gymnote, ou anguille électrique, jouit des mêmes propriétés que la torpille. Les secousses
électriques
que donne la gymnote sont des plus violentes et peuvent renverser un homme. Une sorte de raie porte sur son épine dorsale un crochet dont la piqûre est très venimeuse. On rencontre surtout ce poisson dans le haut Oyapock, près de la crique qui lui doit son n o m . Les oiseaux de la Guyane sont les mêmes que ceux de l'Amérique du Sud, ces privilégiés auxquels
la
nature a prodigué les couleurs les plus riches et les plus variées. Passereaux de plusieurs espèces : papes, évêques, cardinaux au plumage rouge, oiseaux-mouches, colibris topazes, émeraudes, fourmillent dans les jardins et dans les bois. Dans les forêts, près des rivières et des criques, sont les perroquets, les aras, les toucans, les hoccos. Près des pripris et des marais, le secrétaire ou serpentaire, l'aigrette, l'ibis rouge, le flamand rose ; les petits échassiers, bécasses, bécas-