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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
redoutent ; à moins d'être pressés par la faim, ils fuient à son approche. Dans les forêts nous rencontrons encore : les tapirs ou maïpouris,
de la grosseur d'un veau, au museau en
forme de trompe ; le cariacou,
espèce de biche rouge
ou blanche presque aussi grande que celle d'Europe ; le paresseux, tamanoir
le tatou, avec sa cuirasse d'écailles ; le
à crinière (grande espèce), une sorte de
chacal aboyeur; les peccaris,
petits sangliers, le cochon
sauvage, ou cochon marron ; puis un grand
nombre
d'animaux plus petits : écureuils gris et noirs,
agoutis,
pacca brun,
rat
épineux,
opossums,
petite
sarigue
taille. La famille des singes est représentée par
plusieurs
espèces : c'est l'eriodes, qui n'a que quatre doigts à chaque main ; le saï, le sajou, le sapajou, le saki; le tamarin, qui se reproduit en captivité, quoi qu'en aient dit certains auteurs ; et enfin
le singe rouge
hur-
leur. Ce dernier est très commun ; avant l'aurore et à l'entrée de la nuit, il remplit la forêt de ses cris rauques et tristes. Sans compter les insectes, dont nous parlerons plus loin, le voyageur ou le chasseur rencontre deux ennemis terribles dans les bois de la Guyane : le vampire et le serpent. L e vampire est une grosse chauvesouris d'un brun sombre, presque noire, un peu plus claire sous le ventre. Il s'attaque aux bestiaux, qu'il pique derrière l'oreille, dont il suce le sang ; aussi là, ou à l'orteil, qu'il attaque l'homme
c'est
durant
son sommeil. Pendant la succion, le vampire ne cesse