La Guyane Française

Page 200

196

LA

GUYANE

FRANÇAISE.

redoutent ; à moins d'être pressés par la faim, ils fuient à son approche. Dans les forêts nous rencontrons encore : les tapirs ou maïpouris,

de la grosseur d'un veau, au museau en

forme de trompe ; le cariacou,

espèce de biche rouge

ou blanche presque aussi grande que celle d'Europe ; le paresseux, tamanoir

le tatou, avec sa cuirasse d'écailles ; le

à crinière (grande espèce), une sorte de

chacal aboyeur; les peccaris,

petits sangliers, le cochon

sauvage, ou cochon marron ; puis un grand

nombre

d'animaux plus petits : écureuils gris et noirs,

agoutis,

pacca brun,

rat

épineux,

opossums,

petite

sarigue

taille. La famille des singes est représentée par

plusieurs

espèces : c'est l'eriodes, qui n'a que quatre doigts à chaque main ; le saï, le sajou, le sapajou, le saki; le tamarin, qui se reproduit en captivité, quoi qu'en aient dit certains auteurs ; et enfin

le singe rouge

hur-

leur. Ce dernier est très commun ; avant l'aurore et à l'entrée de la nuit, il remplit la forêt de ses cris rauques et tristes. Sans compter les insectes, dont nous parlerons plus loin, le voyageur ou le chasseur rencontre deux ennemis terribles dans les bois de la Guyane : le vampire et le serpent. L e vampire est une grosse chauvesouris d'un brun sombre, presque noire, un peu plus claire sous le ventre. Il s'attaque aux bestiaux, qu'il pique derrière l'oreille, dont il suce le sang ; aussi là, ou à l'orteil, qu'il attaque l'homme

c'est

durant

son sommeil. Pendant la succion, le vampire ne cesse


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.