La Guyane Française

Page 191

LA

GUYANE

187

FRANÇAISE.

port coûte excessivement cher, et constitue

une en-

trave sérieuse au développement de l'industrie de l'or dans notre colonie. Seules les grandes nous avons parlé, ont pu diminuer

sociétés dont

les difficultés du

chemin. Elles sont situées non loin des rives du Sinnamary ; un petit vapeur gagne l'embouchure du fleuve, qu'il remonte jusqu'au premier saut ; l à , les marchandises sont débarquées et chargées à dos de mulets ; un chemin

relativement facile mène jusqu'à

sement, et de

distance

l'établis-

en distance , des étables,

des carbets permettent aux hommes et aux bêtes de prendre leur

repos

la n u i t ; mais certaines pièces

trop lourdes pour être portées par un mulet doivent encore être transportées à dos d'homme. L e personnel se compose de coolies hindous, de noirs transportés, d'Annamites

et d'Européens libérés. Les

noirs sont canotiers, prospecteurs, piocheurs, déboiseurs, laveurs ; leur spécialité est de faire les corvées les plus pénibles. Les plus intelligents

sont

contre-

maîtres, quelques-uns ont acquis un flair et une habileté surprenante. Nous avons vu dans quelle proportion

périssent

les Hindous; sur dix arrivant au placer, sept sont malades et meurent,

les trois autres résistent et

de-

viennent débourbeurs, nettoyeurs decailloux; on leur confie en général de menus travaux. Les Européens libérés sont scieurs de long, mécaniciens, charpentiers

(nous

ne parlons pas, bien

entendu, du directeur et du chef de chantier) ; mais on ne peut en faire des laveurs ; ils ne résisteraient pas


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.