LA
GUYANE
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FRANÇAISE.
port coûte excessivement cher, et constitue
une en-
trave sérieuse au développement de l'industrie de l'or dans notre colonie. Seules les grandes nous avons parlé, ont pu diminuer
sociétés dont
les difficultés du
chemin. Elles sont situées non loin des rives du Sinnamary ; un petit vapeur gagne l'embouchure du fleuve, qu'il remonte jusqu'au premier saut ; l à , les marchandises sont débarquées et chargées à dos de mulets ; un chemin
relativement facile mène jusqu'à
sement, et de
distance
l'établis-
en distance , des étables,
des carbets permettent aux hommes et aux bêtes de prendre leur
repos
la n u i t ; mais certaines pièces
trop lourdes pour être portées par un mulet doivent encore être transportées à dos d'homme. L e personnel se compose de coolies hindous, de noirs transportés, d'Annamites
et d'Européens libérés. Les
noirs sont canotiers, prospecteurs, piocheurs, déboiseurs, laveurs ; leur spécialité est de faire les corvées les plus pénibles. Les plus intelligents
sont
contre-
maîtres, quelques-uns ont acquis un flair et une habileté surprenante. Nous avons vu dans quelle proportion
périssent
les Hindous; sur dix arrivant au placer, sept sont malades et meurent,
les trois autres résistent et
de-
viennent débourbeurs, nettoyeurs decailloux; on leur confie en général de menus travaux. Les Européens libérés sont scieurs de long, mécaniciens, charpentiers
(nous
ne parlons pas, bien
entendu, du directeur et du chef de chantier) ; mais on ne peut en faire des laveurs ; ils ne résisteraient pas