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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
filon, creusé des galeries souterraines ; ce sont de v é ritables mines d'or. A u placer de Saint-Elie, par exemple, une galerie creusée dans le roc a permis d'atteindre le filon à 34 mètres de profondeur ; le minerai extrait de la mine est transporté dans des wagonnets jusqu'à l'usine, où il est broyé par des pilons mus par la vapeur. Ces pilons broient le quartz continuellement
mouillé, et l'a-
malgame se produit en même temps. On met dans le broyeur environ sept onces de mercure par tonne, et l'on fait
couler 20 litres d'eau par minute dans la
caisse aux pilons: on obtient ainsi d'excellents
résul-
tats. L'établissement est presque un village, les ouvriers sont logés dans des baraques saines et bien construites; les directeurs, les ingénieurs, les chefs de
chantiers
ont des maisons presque confortables ; un hôpital permet de donner les premiers soins aux malades, et de vastes magasins renferment d'abondantes provisions, économisant ainsi de nombreuses journées de canotage pour le ravitaillement. L'exploitation deux grandes
des placers en
difficultés : c'est
des transports, et ensuite le
Guyane d'abord
présente
la question
recrutement du per-
sonnel. C'est généralement assez loin dans l'intérieur que se trouvent les gisements productifs ;
ordinairement
l'établissement est situé près d'une crique, et le moins loin possible du fleuve ; les vivres, les machines sont remontées en canot jusqu'au placer. Ce mode de trans-