LA
GUYANE
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FRANÇAISE.
du sluice dégage le canal d'écoulement, qui tend toujours à s'obstruer. Le chef de sluice surveille le travail, examine les quartiers de roches, fait diminuer ou augmenter la force du courant, etc. Le travail continue ainsi de sept heures au matin à trois heures de l'aprèsmidi. Le soir, un peu avant la fin de la journée, on procède à la récolte de l'or. Les laveurs, aidés des autres ouvriers qui cessent de jeter la terre dans le sluice, continuent leur travail de désagrégation des mottes et le lavage des morceaux de roches ; quand l'eau est claire, on enlève les riffles, les grilles, et l'on remonte à la pelle le résidu de chaque auge dans celle qui la précède ; il ne reste .bientôt plus qu'un schlik gris. Par une opération inverse, on fait descendre la matière de l'auge de tête dans celle de queue, en retirant les pépites à mesure qu'elles se présentent. Le résidu recueilli à l'extrémité du sluice est traité à la battée. De toutes ces opérations il résulte un volume plus ou moins considérable d'or qui est enveloppé en
nouet,
et gardé à l'établissement d'où, chaque mois, on l'expédie à. Cayenne. L'exploitation que nous venons
de décrire
être considérée comme une exploitation d'essai,
peut ou
l'établissement d'un concessionnaire qui ne peut d o n ner d'extension à ses recherches ; à côté de ces placers où l'on se contente de laver les sables et les alluvions aurifères, il existe de grandes sociétés qui ont fondé des établissements importants, qui
ont attaqué la
masse rocheuse, cherché le quartz, et, pour trouver le