La Guyane Française

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GUYANE

FRANÇAISE.

le mode d'exploitation était fort élémentaire et très imparfait ; voici comment l'on procédait : Les résultats rapportés par le prospecteur naient-ils au concessionnaire des terrains,

convecelui-ci

envoyait un chef de chantier avec une escouade d'ouvriers sur l'emplacement choisi. E n amont du gisement on formait dans la crique un barrage au moyen de pieux fichés en terre, de lianes et d'argile, on installait le longtom.

L e longtom est une

puis sorte

d'auge de 4 m. de long sur 70 c. de large ; il est composé d'une planche de fond et de deux planches de côté, hautes de 30 c. et placées verticalement. Les deux extrémités sont ouvertes ; celle de tête est destinée à l'entrée de l'eau ; l'extrémité dite de queue, par où

doit s'écouler

le liquide, est munie d'une

plaque de tôle dépassant la planche de fond de 4 0 c. et relevée en arc de cercle ; elle est percée, comme un crible, de trous très rapprochés et très fins. Sous la queue du longtom, et un peu en pente, est disposée une boîte plus large que le fond de l'auge ; au milieu, un tasseau faisant saillie de 2 ou 3 c. est destiné à arrêter au passage les matières qui tombent entraînées par l'eau. On installait donc le longtom sous le barrage, et l'on y faisait passer le courant d'eau : deux hommes y jetaient à la pelle la terre de la couche aurifère ; un ouvrier était chargé de désagréger les mottes de terre, et de laver les pierres à la main ; le reste était entraîné par l'eau sur le crible, où le chef de longtom achevait la désagrégation en frottant les résidus sur la plaque de tôle. Tout ce qui ne passait pas par le


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