LA
GUYANE
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FRANÇAISE.
mélangé à quelques graviers qui sont éliminés avec le doigt. Cette expérience a été faite avec de la terre enlevée à la partie supérieure de la couche ; en la recommence avec des échantillons puisés dans la partie moyenne, puis à une certaine profondeur ; le prospecteur opère ensuite sur des échantillons pris en long et en travers du terrain, à des distances assez rapprochées. Il agit de la sorte pour ne pas laisser passer la veine inaperçue, et se faire une idée approximative de sa valeur et des difficultés que peut offrir l'exploitation. Rentré de son excursion, le prospecteur présente séparément les résultats fournis par chaque battée ; ils sont pesés, estimés, et l'on porte sur eux un des jugements suivants : le résultat donne la couleur, ou un, deux, trois, quatre sous à la battée. Une couche donne la couleur,
quand elle contient
quelques parcelles d'or sans importance. Elle donne un, deux, trois, quatre sous à la battée selon le poids moyen des résultats des divers essais. La battée contient dix kilog. de terre environ, elle donne un sou quand la tonne de cette même terre produit un gramme
et demi au m o i n s , et deux au
plus. A l'époque de la découverte de l'or, une couche ne donnant que quatre et même cinq sous (7 gr. à la tonne) était considérée comme pauvre ; on ne s ' o c c u pait que des terrains produisant huit à dix sous. Aujourd'hui, on exploite avec profit des gisements ne donnant que quatre grammes à la tonne. A u début, 8*