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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
faitement délayée. Chaque fois que la main de l'opérateur rencontre un quartier de roche ou une pierre, il l'extrait, la lave et l'examine soigneusement. Quand
la terre, bien
délayée,
bien séparée des
pierres qu'elle contenait, s'est écoulée hors de la battée. il ne reste plus dans le récipient qu'un résidu gris appelé schlik, composé de graviers, de gemmes et d'or. Le prospecteur imprime alors à la battée, toujours immergée, un mouvement de rotation contrarié qui force les parties lourdes à descendre au fond ; en même temps, il agite les résidus avec la main pour faciliter le débourbage, jusqu'à ce que l'eau
s'écoula
parfaitement claire. L e débourbage ainsi achevé, commence la partie vraiment délicate de l'opération ; le prospecteur a besoin de toute son habileté pour mener son expérience à bonne fin.
La battée est ramenée à fleur
d'eau de manière à ce qu'elle soit à peine immergée ; elle est maintenue dans cette position avec les deux mains placées sur les bords. De nouveau le prospecteur fait subir à la battée le mouvement giratoire contrarié pour que les parcelles les plus lourdes t o m bent au fond ; il enlève et examine soigneusement les parties les plus volumineuses avant de les rejeter ; celles qui contiennent de l'or sont mises à part. L'opération continue jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le petit gravier ; ainsi allégée, la battée flotte. On lui imprime
un mouvement giratoire simple, combiné
avec un léger balancement qui fait tour à tour entrer et sortir l'eau du récipient par une impulsion de r o tation. Bientôt la battée ne contient plus que l'or