La Guyane Française

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LA GUYANE FRANÇAISE.

la Mana, d'où elle rapporta, dit-on, de l'or en assez grande quantité. Vers la même époque, Laurent K e y m i s et le capitaine Berrie firent une tentative qui ne fut pas plus heureuse. Ces voyageurs s'étaient dirigés vers l'Oyapock,

ils supposaient rencontrer la ville d'or. Ils nous a p prennent qu'il y

avait déjà en Guyane des F r a n -

çais, qu'avait attirés la recherche du bois rouge. Ces Français devaient venir du Brésil : en effet, Thevet (1), dans la relation de son voyage, raconte qu'un de ses compatriotes, longtemps prisonnier des sauvages, lui parla d'un pays très fertile appelé Ouyana, auquel on parvenait en remontant la rivière E n 1604 Charles L e i g h , en

Kourou. 1608 Robert

Har-

court pénétrèrent en Guyane pour atteindre l ' E l d o rado ; ils ne furent pas plus favorisés que leurs devanciers. Ces voyages eurent au moins pour résultat de faire connaître la côte. Enfin, pour clore la liste des étrangers, citons la dernière tentative

de

Walter

Raleigh en 1616. A son retour à Londres, en 1 6 1 7 , le roi Jacques I

e r

le fit décapiter comme

imposteur.

Cependant, en France aussi on avait entendu parler du souverain d'or. Le roi Henri I V chargea un gentilhomme poitevin, le sieur de la Ravardière, de visiter la Guyane et de faire un rapport sur l'opportunité qu'il y aurait d'y créer une colonie. D e la Ravardière s'embarqua au Havre le 12 j a n vier 1604 ; il était de retour le 15 août de la même année. Jean Moquet, qui a écrit la relation de ce ( 1 ) Manuscrit de la Bibliothèque Nationale.


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