LA
GDYANE
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FRANÇAISE.
1 8 7 5 , 440 hectares plantés en café ne produisaient que 38.600 kilog ; en 1879, 535 hectares ne donnaient que 2 5 . 9 3 0 kilog., et en 1880, sur 4 0 0 hectares seulement on recueillait 7 7 . 3 3 1 kilog. Comme on le voit, c'est un progrès ; néanmoins on a importé à la Guyane pendant
ces
dernières
années,
en moyenne, pour
4 2 . 0 0 0 fr. de café par an. Le coton croît parfaitement en Guyane ; les plaines voisines de la mer, imprégnées de senteurs salines, sont des plus favorables à cette plante ; le coton
de
Guyane a eu son heure de renommée sur les marchés européens. On en récolte environ 1.700 kilog. par an. Le cacao donnait autrefois de beaux résultats ; la production est en décroissance et
ne dépasse pas,
année moyenne, 48.000 kilog. Le girofle
ne compte plus que comme un vestige
du passé ; il faut s'attendre à le voir complètement disparaître d'ici peu. L'exploitation du girofle et du poivre a été une des branches les plus lucratives du commerce colonial. E n 1 7 8 1 , une corvette arrivant de l'Ile-de-France apportait quatre plants de giroflier que M . Poivre expédiait à
Cayenne
par les soins
de
M. Allemand, commissaire ; celui-ci les avait enlevés aux Moluques. Ces quatre plants furent concédés à des propriétaires
( 1 ) . Plus
tard, le gouvernement
réserva le monopole des épices ; ce privilège peu, et la culture de ces produits retomba
se
dura
bientôt
dans le domaine public. Le roucou est la graine d'où on tire
une couleur
(1) M M . de Macaye, Boutin, Noyer et Denneville.