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LA
GUYANE
FRANÇAISE.
vases en terre assez originaux ; ce sont
les femmes
qui confectionnent ces poteries, à la main et d'une seule pièce; elles emploient l'argile, abondamment répandue sur les berges des fleuves. Leurs ou alkarasas ne
gargoulettes
conservent pas le liquide frais, parce
que, déjà insuffisamment poreuses, elles sont, en outre, enduites Les
d'un
vernis
qui
empêche
femmes oyampis font aussi
l'évaporation
de ces
poteries ,
mais elles ont soin d'ajouter de la cendre de couepi à l'argile qu'elles emploient, ce qui donne une
grande
porosité à la terre. Des jarretières serrées
au-dessus de la cheville et
au jarret constituent le principal luxe des femmes galibis ; leurs jambes sont complètement déformées par cet ornement. Nous retrouvons
la même
coutume
chez les Emérillons; mais, dans cette tribu, la jarretière est l'apanage exclusif de l'homme. Les Indiennes galibis se perforent la lèvre
infé-
rieure; elles y introduisent une longue épingle qui leur sert à extraire les chiques des pieds de leur seigneur et maître. A part les quelques différences que nous venons de signaler, toutes ces nations se ressemblent au
phy-
sique, et ont à peu près les mêmes usages ; il en est de même pour le langage,
tout au moins pour ceux
vivant loin de nos établissements. C'est ici le cas de signaler la similitude de certains mots français et indiens. On ne peut supposer
qu'ils
nous ont emprunté l'appellation de divers objets d'un usage constant chez eux, de fruits qui
poussent sur
leurs territoires ou d'animaux qui habitent leurs fo-