LA
voir
dans ces
GUYANE
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FRANÇAISE.
engagements
une
traite déguisée.
Les possessions européennes baignées par le P a cifique s'adressèrent à la Chine ; les rives de l'Atlantique eurent
recours
aux agents d'émigration
de
l'Inde ; on essaya du coolie hindou. Cette race a-t-elle donné, au moins à la Guyane, les résultats qu'on en attendait ? A-t-elle pu, comme prix d'engagement et comme travail fourni, remplacer les nègres importés d'Afrique ? Nous ne le croyons pas. Recrutés dans de mauvaises conditions, s'acclimatent mal, et la mortalité
les Hindous
est grande dans
leurs rangs. Comme travailleurs, ils sont inférieurs aux gens de race noire. Les premiers coolies hindous, au nombre de sept cent quatre-vingt-six,
furent amenés à la Guyane le 9 juin
1856 par le Sigisbert qu'au 1
e r
César. Depuis cette époque jus-
janvier 1 8 7 8 , dix-neuf autres convois succes-
sifs transportèrent dans la colonie huit mille quatre cent soixante-onze
engagés. Six cent soixante-quinze
eux ont été rapatriés durant deux ans. A la même date ments officiels
(1 janvier 1878), les er
constatent à la cinq
docu-
Guyane la présence coolies
de quatre mille deux cent vingt-trois autres, soit quatre mille
d'entre
cette période de vingt-
( 1 ) ; les
cent vingt-deux,
sont
morts. Ce chiffre
énorme de décès —
près de 50
prouverait donc que, pas plus que cette
les
—
Européens,
race n'est apte à supporter les travaux p é -
nibles sous le climat de notre colonie. Ainsi que nous (1) Dans le recensement de 1881, ils ne figurent plus que pour 2,891.