La Guyane Française

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LA

voir

dans ces

GUYANE

115

FRANÇAISE.

engagements

une

traite déguisée.

Les possessions européennes baignées par le P a cifique s'adressèrent à la Chine ; les rives de l'Atlantique eurent

recours

aux agents d'émigration

de

l'Inde ; on essaya du coolie hindou. Cette race a-t-elle donné, au moins à la Guyane, les résultats qu'on en attendait ? A-t-elle pu, comme prix d'engagement et comme travail fourni, remplacer les nègres importés d'Afrique ? Nous ne le croyons pas. Recrutés dans de mauvaises conditions, s'acclimatent mal, et la mortalité

les Hindous

est grande dans

leurs rangs. Comme travailleurs, ils sont inférieurs aux gens de race noire. Les premiers coolies hindous, au nombre de sept cent quatre-vingt-six,

furent amenés à la Guyane le 9 juin

1856 par le Sigisbert qu'au 1

e r

César. Depuis cette époque jus-

janvier 1 8 7 8 , dix-neuf autres convois succes-

sifs transportèrent dans la colonie huit mille quatre cent soixante-onze

engagés. Six cent soixante-quinze

eux ont été rapatriés durant deux ans. A la même date ments officiels

(1 janvier 1878), les er

constatent à la cinq

docu-

Guyane la présence coolies

de quatre mille deux cent vingt-trois autres, soit quatre mille

d'entre

cette période de vingt-

( 1 ) ; les

cent vingt-deux,

sont

morts. Ce chiffre

énorme de décès —

près de 50

prouverait donc que, pas plus que cette

les

Européens,

race n'est apte à supporter les travaux p é -

nibles sous le climat de notre colonie. Ainsi que nous (1) Dans le recensement de 1881, ils ne figurent plus que pour 2,891.


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