La Guyane Française

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GUYANE

FRANÇAISE.

lents canotiers. Leurs pirogues sont faites d'un tronc d'arbre, — généralement un bamba, — creusé à la hache ; elles sont longues, étroites et relevées aux deux extrémités ; les papayes

ou rames ont à peu près la

forme d'une feuille de laurier. Montés dans ces pirogues légères, armés d'une seule pagaye, ces

hardis

canotiers franchissent les sauts, descendent les rapides les plus dangereux avec une habileté surprenante. A proprement parler, le mariage n'existe pas chez ces sauvages, et cependant l'homme reste généralement uni toute sa vie avec la compagne

qu'il s'est

choisie ; nous disons généralement, car quelquefois les Bonis ont plusieurs femmes à la celles qui

fois, ou

renvoient

sont vieilles pour en prendre une plus

jeune. U n jeune homme ne peut se marier sans l'autorisation

des anciens

leur consentement,

le

de la tribu.

Pour

obtenir

candidat doit faire

preuve

de certaines aptitudes ; entre autres choses, il doit se construire

un carbet et planter

un champ de

manioc. Les unions entre proches : cousins et c o u sines et même frères et sœurs, sont fréquentes, les lois des Bonis ne s'y opposent pas. Les mariages sont rarement stériles ; les Bonis ont généralement trois ou quatre enfants, souvent six ou huit. Les chefs ont le droit d'avoir plusieurs femmes. Peut-on donner le nom de religion aux pratiques superstitieuses auxquelles se livrent les noirs ? Non ; leurs croyances ne sont qu'un souvenir des religions catholique et juive qu'ils ont vu pratiquer chez leurs anciens maîtres les Hollandais; ils y ont ajouté

les

superstitions empruntées aux nations qu'ils fréquentent


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