Bulletin de la société de Géographie. Tome XIV

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APERÇU GÉNÉRAL DES TUMUC-HUMAC.

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évalue à 1,200 ou 1,500 le nombre des Oyampis que la variole vient d'emporter en quelques mois dans la seule rivière Moutaquouère. Aujourd'hui les Oyampis ne sont guère plus de 300, sur la ligne de Kouc-Oyapock, entre la Yary et le Camopi. Les Caïcouchianes ne sont guère aujourd'hui qu'une cinquantaine. Aucun document ne nous fixe sur leur nombre antérieur. Nous avons seulement quelques lumières sur leur exode. En 1766, Patris les rencontra aux sources de l'Ouaqui. Les textes résumant la relation de Patris qui s'est perdue, appellent ces Indiens, Calcucheens, évidemment à cause d'une erreur typographique. En 1888, je trouvai encore quelques Caïcouchianes à l'Ourouaïtou. Ils étaient arrivés là des sources de l'Ouaqui, à une époque et par un chemin inconnus. Aujourd'hui les Caïcouchianes, qui s'éteignent et qui bientôt se seront fondus dans les Roucouyennes ou les Oyampis, ont évacué l'Ourouaïtou d'où ils avaient longtemps mené contre les Oyampis de Moutaquouère une guerre d'assassinats et d'empoisonnements. Ce qui reste de la tribu est concentré aux villages de Mamhali et de Couroua. Les Coussaris qui ne subsistent plus aujourd'hui qu'à l'état de bandits des bois, dans les hauts du Couyary, sont cités en 1729-1730, par les PP. Fauque et Lombard dans le bassin du haut Oyapock. En 1831, De Bauve les rencontra sur le Mapari et l'Inipoco. En 1832, Leprieur les cite aussi dans le Mapary et le haut Araguary. En 1873, le conego de Souza les place dans le haut bassin de l'Araguary. Ils ont fui récemment les Oyampis du Moutaquouère et les Caïcouchianes de l'Ourouaïtou, et se sont rendus, par on ne sait quelle voie, dans les hauts du Kouc et du Couyary où, complètement isolés, ils ne tarderont sans doute pas à s'éteindre. SOC. DE GÉOGR. —

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TRIMESTRE 1893.

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